20 janvier 2012

Les moussaillons des douleurs


Allez devoir imposé.
Je pose le titre : Les moussaillons des douleurs

Oh, putain de bordel … c’est quoi ce thème à la noix qui vient de me passer par la tête.
Les « Moussaillons des douleurs » … et pourquoi pas les surfeurs des maux tant que j’y étais.
Pffuuffff, qu’est-ce que je vais bien pouvoir pondre moi avec ce sujet.

Bon allez, tout d’abord moussaillon. Apparemment ils sont plusieurs. Si, y’a un « S ». Comment ça il y en a trois. Eh … mais c’est que t’es un comique au fond toi. Bref … il y a des moussaillons. Je crois qu’effectivement, cela peut sous-entendre que nous avons affaire à des jeunes et en apprentissage. Le moussaillon n’est d’ailleurs que ça. Un jeune apprenti marin. Au passage il est un certain capitaine, commandant, qui a du oublier de l’être formé correctement. « Vada a bordo, cazzo ! ». Bref me voilà avec du jeunes à pompon rouge. Le rouge de la passion ? Le rouge du sang qui lentement s’écoule dont on ne sait quelle blessure. Allez savoir. En tout cas, ça a l’air de faire mal. Ben sinon que viendrait faire là cette histoire de douleurs.

Janvier 1932. Dans le port le navire se devine dans la brume. Le vent souffle et pourtant la brume est là, tenace. Le capitaine jure dans sa cabine en se resservant un verre d’un alcool dont seuls ses aïeux ont le secret. De la berluche. Clair que ça te file la berlue rapido. De toute façon vu le temps, l’ancre ne sera pas levé avant le lendemain matin. Il maugrée contre ce coup du sort. Il a même laissé les trois mousses descendre au port. Il faut bien que la jeunesse s’amuse. Il le sait. Sinon jamais il n’arriverait à quelque chose de bon avec eux. L’alcool descend lentement, lui brûle la gorge. Il sent le feu descendre le long de sa poitrine, puis de son ventre. La nuit sera plus courte l’esprit en adéquation avec l’environnement météorologique.

« Chez Erwan ». C’est le nom du rade où les trois mousses ont élu temporairement domicile. Eux aussi goûtent l’âpreté de la distillation frelatée locale. Au fond, près des toilettes, leur regard ne peut se détacher de l’affiche. Des froufrous, de la jeune fille délurée levant la jambe. Erwan (enfin on suppute qu’il s’appelle comme cela le tenancier), qui vient les resservir et les voyant comme hypnotisés leur indique qu’ils sont en retard … que le spectacle a eu lieu à la salle des fête la semaine passée. Même qu’il y a eu bagarre d’ivrognes à la sortie. Les 3 jeunes mousses, le regard un peu dans le vague, regrettent cette déveine. Tout ça à cause des maudites vagues … 10 jours de retard qu’ils ont pris. Ça se trouve ils auraient pu en être. Même de la bagarre. Louis en serait capable.
Il se chicane pour un oui ou non Louis. Alors Pierre et Léonce doivent souvent le suivre. Histoire qu’il ne soit pas seul.
Pierre se dit que rien n’est pire que la solitude. Qu’on en crève même. D’ailleurs c’est pour y échapper qu’il s’est embarqué sur le navire du vieux. Bien content de tomber sur ces deux acolytes. Plutôt alcooliques pour l’heure. Léonce est parti aux toilettes. Léonce il ne tient pas autant que Louis et Pierre. Sûr qu’il va vomir. Léonce n’est pas à un rendu prêt se dit-il.
Alors que Léonce revient, le bruit d’une embrouille leur parvient de l’extérieur. Erwan prêt de la porte leur signifie que quatre marins ont l’air de se disputer vertement.
Les trois mousses se lèvent et se dirigent vers la porte. Ils sortent dehors pour aller voir cette affaire.
Les marins ont l’air étranger. On ne comprend pas ce qu’ils se disent. Eux aussi ont dû forcer sur la boisson.
Et voilà que Louis se met en tête de les séparer. Pierre essaye de l’en dissuader, que ce n’est pas leur oignons, Louis n’en démord pas. Il se jette au milieu des quatre furieux.
Pierre l’aurait parié, les quatre belligérants, d’un seul coup comme un seul homme, redeviennent équipiers et projettent Louis au sol. L’amitié parfois ça fait mal, et c'est fort logiquement qu'en son nom, Pierre et Léonce rejoignent le pugilat.
Hélas la fougue de la jeunesse ne put rien contre l’expérience des quatre loups de mers. Des Polonais apparemment. Et c’est trois moussaillons endoloris qui restèrent sur les pavés. Erwan, s’approcha pour regarder les dégâts. Ce n’était pas beau à voir. Cependant en bon commerçant il leur rappela rapidement qu’il fallait venir régler la note.
Oui parfois la vie ça fait mal. Puis c’est souvent les plus frêles qui prennent. Les moussaillons des douleurs.

Oui bon … ben j’ai fait ce que j’ai pu … Je voudrais t’y voir z’ami … Avec un tel tirage … Bon, sur ce il se fait tard, alors je vais aller rejoindre Morphée … c’te feignasse. Allez tchô et à la prochaine!


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