9 juin 2009

Putain de lois !

Que je te dise z’ami, on en apprend tous les jours …

Tiens, tu te rappelles que je me suis fait virer comme une merde il y a 4 ans, sans aucun motif, sauf d’être apparemment devenu la bête noire de mes supérieurs (enfin deux …) qui, on ne sait trop pourquoi, avaient décidé de me faire la peau.

Ce qu’ils firent donc sans trop de soucis.
J’avais ainsi appris à mes dépends le peu de protection du salarié face à une accusation mensongère avec mise à pied puis licenciement pour faute grave. Nada. Juste à aller aux prud’hommes, de te taper deux ans de procédures, pour arriver à un jugement que tu ne comprends même pas comment on a pu l’émettre (enfin si tu comprends, 2 représentants patronaux + 2 représentants salariaux = t’es dans la merde face aux corporatismes !).
Malgré cela, tu te dis « j’ai encore mal au fondement, je laisse une dernière chance à la justice de prouver qu’elle peut mériter son nom », et tu fais appel.
Deux ans plus tard (oui … la justice pour les trous du culs comme nous, c’est lent … très lent … à l’inverse de certains !) la justice tranche enfin, et ce coup là en ta faveur.

Mais les surprises ne sont pas finies pour autant.
Par exemple, on t’as alloué des dommages et intérêts pour licenciement abusif (ouais, manquerait plus qu’on demande ta réintégration aux royaumes des deux fuckers …) … et tu te dis, comme tout dommage et intérêts qu’il n’y a pas de charges dessus, ni imposition.

Erreur. Grave erreur même.
Car à l’inverse de tous les dommages et intérêts de la terre hexagonale, ceux accordés suite à un licenciement abusif ne sont pas logés à la même enseigne. Que nenni …
Que les stars touchent du dommage parce qu’on a pris une photo à leur insu (normal …) par exemple, sans aucune contribution ça passe …
Mais qu’un salarié floué, malmené, rabaissé plus bas que terre, après des années de procédure vienne à en toucher aussi, ben c’est pas pareil. Au delà de 6 mois de salaire (le minimum prévu par la loi pour un licenciement abusif) c’est CSG/CRDS mon bon monsieur. Et ouais, tu crois quoi toi. Que c’était royal (hein, où ça Ségolène ???) au bar. Pis, si on lit correctement le code de la sécurité sociale, il semblerait que ce devrait être dès le premier euro. Mais on hallucine là … et pourquoi le salarié se fait-il toujours flouer ???.
Bref t’as vite perdu 20% de tes dommages et intérêts (oui ton avocat il prend au minimum 10%, plus son fixe, plus la TVA sur le tout !!!) si ce n’est plus.
Bon tu vas me dire, il reste 80% … Je n’dis pas le contraire, mais ça me troue le postérieur de devoir payer des charges alors que par définition, les dommages et intérêts ne sont pas du salaire.

Pourtant je ne suis pas à plaindre, car j’ai pu assumer les quatre ans de procédure, mon année de chômage, les presque 8 000,00 € de frais d’avocats (environ 1/3 de fixe et le reste de commissions) et d’autres petits tracas.
Cependant je pense que beaucoup jettent l’éponge avant la fin, et pour ceux qui arrivent au bout, sentir que le statut de salarié vaut moins que d’autres, ça laisse un goût amer.

M’enfin, c’était juste histoire de gueuler un coup … d’évacuer ce sentiment qui frôle l’amertume de l’iniquité. Mais à part ça z’ami, ça baigne. Ah, si … le temps est pourri et il pleut ;-)
Sur ce je te laisse et à la prochaine. Tchô.



PS : Que ce soit bien clair z'ami, mes ex employeurs font traîner les choses. Je n'ai toujours pas reçu ces fameux dommages et intérêts, dont le chèque à l'ordre de la carpa (Caisse des avocats qui joue un peu longtemps avec les sommes passant sur son compte ... et en plus c'est OBLIGATOIRE ... un racket organisé en somme !) vient juste d'arriver chez mon avocat. Carpa qui mettra quelques mois avant de créditer le compte de mon avocat qui ensuite me versera ce qui me revient. C'est du rapide, non !

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