Réminiscences de vieux con

Ce matin, sur le chemin me menant vers de folles aventures capitalistes, en traversant la butte rouge (même pas peur) histoires d’éviter l’A86 et ses bouchons (mais qui depuis deux semaines, le Mardi … roule super bien finalement. Etrange !), je suis tombé sur un prototype de jeune (enfin … en fait on doit être passé au modèle de série). Blouson en matières acryliques (ça doit sentir le renard la dessous, non !), jeans au milieu des fesses et petit sac en bandoulière Nike. Bizarrement il n’avait pas la casquette ajustée en taille 2 et à peine posée sur le haut du crâne.

Bref ce splendide spécimen a du se mettre à courir histoire de ne pas rater son bus. Et là j’ose le dire, ce fut magnifique. Une main derrière pour retenir ce fichu futal se faisant la malle (mais toute jeune fille émoustillée par un tel mâle pouvait à loisir se régaler l’œil avec cette vue sur ce caleçon de grand sportif) le voici sprintant dans cette pose ridicule (Si … pour courir, une main qui retient le bénouze est une pose ridicule !!!).

Ça m’a fait sourire. Dieu qu’on est con dans notre jeunesse (jeunesse qui pense d’ailleurs que cela ne va pas en s’améliorant en vieillissant ;-)). On en porte de la tenue ridicule.

Souvenez-vous, il y a peu du baggy … avec l’entrejambe tombant au niveau des genoux. A l’époque notre jeune, il l’aurait raté son bus. Les dents dans le bitume même. C’était impossible de courir avec ça. D’ailleurs je me demande comment la criminalité à l’époque n’avait point chu. A moins qu’elle ne soit pas toujours là où on voudrait nous faire absolument croire qu’elle est.

Bref il y a eu le baggy qui te faisait avoir une démarche de pingouin empereur. Ensuite il y a eu le survet à la patte relevée. Un must have celui là. En plus il fallait avoir une démarche de type pied-bot … Et je ne te parle pas des ramumchos de l’année dernière (Ceux qui avaient dévalisé les boutiques de bonnets péruviens) ou des cosaques (la mode est à la chapka (Ou Ouchanka) cette année) de cet hiver.

Et il y en aura d’autre. Le jeune doit se démarquer de ce monde adulte histoire de lui montrer qu’il existe.

Je ne me souviens plus trop des trucs ridicules que j’ai du porter, mais il y en eu. Tiens je me rappelle d’une paire de pompes avec une plaque de fer au bout. Pas de la chaussure de sécurité z’ami, hein. Déconne pas ! Non de la belle paire de pompe qui tue avec une plaque en fer qui brillait (mais inutile … on ne voyait même pas sous les jupes des filles pour te dire, c’était tout flou :-))). Et je ne te parle pas des coupes capillaires.

Bref tout ça pour dire que ce matin, le jeune, il m’a bien fait sourire. Je me demande si dans 20 ans, en voyant s’attifer ses enfants dans des tenues qu’il jugera sûrement ridicules, au mieux exubérantes, il aura tout de même ce regard un brin affectueux en repensant à sa propre histoire. Je me demande !

Sur ce z’ami … étant bien arrivé dans mon monde de folles aventures capitalistes, et la pose déjeuner se terminant, je te laisse. Faut que j’y retourne. Tchô.