Générique de fin !

Que je te raconte z’ami comment pour gratter deux centimes, la sécu m’a rendu malade comme un chien. Si !

Comme tu dois le savoir, toi qui fais parti, j’en suis sûr, de l’immense horde composée de mes fidèles fans (Pour dire, lors de nos déplacements une fiat 500 suffit à peine !), j’ai la joie d’avoir depuis quelques années un ami Japonais … mais à la con tout de même je le concède.

Hashimoto qu’il s’appelle même. Et il s’occupe comme un grand de ma Thyroïde … qu’il trouve peu à son goût (oui … le japonais a hélas fort mauvais goût en ce qui concerne la thyroïde … il faut le savoir !!!). Mais comme c’est le genre à avoir des penchants pour la dictature, il fait ce qu’il veut avec ma thyroïde. Par conséquent il passe son temps à la martyriser comme tout vilain dictateur qui se respecte. Je pense même qu’il lui applique une sorte de solution finale propre à lui, qui aura pour conséquence la mort pure et simple de cette pauvrette.

Bref ce pervers Japonais (et il a une famille nombreuse apparemment !), ne fait rien qu’à pourrir la vie de ma thyroïde, et la mienne en passant. Car en faisant ces conneries, ce fichu Japonais, fait que mon ch’ti corps manque de ce que produisait cette pauvre thyroïde.
Heureusement, là-dessus arrive la science, qui bien que ne sachant pas d’où débarque ce crétin nippon (et pourquoi aussi), a conçu des petits cachetons de substitution, afin de palier au manque d’hormone (La T4) que produisait ma charmante thyroïde.

Il faut savoir qu’à l’origine, il n’y avait qu’un seul fabricant des petits cachetons. Eh, ..., c’est qu’il y a des brevets à faire respecter mon bon !
Cependant tout a une fin, les brevets tombent dans le domaine public, puis apparaissent les génériques.

Pour tout te dire z’ami je n’ai pas connu le médicament d’origine, le fameux Levothyrox (Laboratoire Merck). La première fois où je suis passé sous traitement, j’ai eu le droit de prendre des cachetons de levothyroxine sodique de chez Biogaran (oui … c’est Servier). Pour dire je n’avais même pas fait gaffe que ce fusse un générique. Mais apparemment la sécu gagnait  20 centimes par boîte. 1 € 37 contre 1 € 55.

Bref, le medoc faisait son office, et c’est tout ce que je lui demandais.

Vint début août. Le début de ma descente aux enfers … à l’instar d’Orphée. Mais je n’avais point de chant mélodieux pour amadouer le retour des douleurs, paresthésies et la fatigue chronique. Je me doutais d’être repassé en hypothyroïdie. Mais pourquoi ???

Et bien z’ami, apparemment (dans l’attente de pouvoir confirmer cela dans quelques semaines) parce que j’étais passé à un autre générique. Radiopharm pour le citer.

Ayant des analyses de contrôles à faire, je les fis début septembre à mon retour de congés. L’« Hypo » était confirmé. Comme je finissais ma boîte de cachetons, j’ai ensuite repris une Biogaran qui me restait. Ça fait maintenant deux semaines, et ça va déjà un peu mieux. La fatigue chronique s’éloigne un peu, et les douleurs – paresthésies moins sévères.

Et tout ça pour que la sécu gratte DEUX … oui deux malheureux centimes [1 € 35 contre 1 € 37]. Tout en sachant que ce problème d’assimilation est apparemment connu en raison du caractère hyper « touchy » du dosage hormonal thyroïdien, où une simple et faible variation peut faire moult misères.

Franchement … hein. Merde quoi. Ça m’a tout de même un peu gâché mes congés cette connerie.

Bref … Lors du renouvellement il y a quelques jours … j’ai refusé le générique Radiopharm (Principe de précaution … et stricte application du « je suis contre toute douleur infligée à mon petit corps » !!!). Et comme il n’y avait plus de générique Biogaran (avec qui cela ne se passait pas trop mal), j’ai eu le droit de repartir avec les cachetons originaux … soit in fine une économie de mes « LUCIOLES » pour la sécu. Pis, j’aurais sûrement le droit de faire des analyses de contrôles fin octobre … des "DIZAINES" d'euros à la charge de la dite sécu. Des fois je vous jure.

[Apparemment, si tu te le demandes z’ami, deux raisons, superposables qui plus est, peuvent expliquer le problème : Des génériques mal dosés, ainsi que des excipients différents d’une « marque » à l’autre, et influant sur la manière dont notre organisme assimile (et à 6000 … c’est beaucoup !) la molécule dite active].

Sur ce … bien que n’ayant rien contre les génériques (dont cependant on aimerait qu’ils soient un peu plus étudiés avant leurs mises sur le marché, et ne pas y aller en confiance au prétexte que c’est le même principe actif, roule ma poule !!!), je vais faire hyper gaffe et dorénavant essayer de me tenir à un seul fabricant (qui ne sera pas Radiopharm, tu l’auras deviné z’ami) afin d’éviter tout état exécrable du à des envies d’économies de bout de chandelles (bien que je sois conscient que quelques centimes … par des millions de boîtes, ça fait des millions d’économies. Mais pas sur le dos de la santé, SVP) mal maitrisées.

Allez tchô z’ami.