7 octobre 2008

Billy Bob

Billy Bob était furax.
Putain de merde qu’il se disait en vrai. On s’est fait enculé grave.
Il cracha par terre. Du bon vieux tabac à chiquer. Son seul et dernier plaisir.

Saloperie de W. Bush. Et dire qu’il avait voté pour lui. Cet énorme fils de pute … se répéta t’il.
Putain il leur avait mise profonde le gars du Texas. Merde si on ne pouvait plus avoir confiance dans un gars bien de chez nous, pensa Billy Bob … en qui va-t-on pouvoir croire.
Et puis y’avaient les élections qui arrivaient.
D’ici là, il serait expulsé de la ferme. Le courrier était arrivé ce matin. Mam’ comme elle l’avait dit, c’était rien que des « connasseries » de « philoucrates ». Mais des « connassseries » qui te ruinaient la gueule avait ajouté Billy Bob.
Il avait un temps espéré que c’était un truc du genre Lehman Brothers qui détenait son crédit, enfin ces dettes … mais non … c’était un autre nom qui figurait sur le courrier. De toute façon, son paquet de dettes aurait fini entre d’autres mains toutes aussi rapaces.

Bref, Billy Bob jurait comme un charretier contre tout ce qui pouvait lui tomber sur le coin du bec en remontant le chemin qui le ramenait à la ferme.

Putain, il n’allait quand même pas finir par voter pour un négro !
Il se fit peur. Dans le même temps il ne voulait pas voter pour cette bouse de Mc Cain. Il n’y connaissait rien. Mieux, il le disait lui-même. Et puis sa vice présidente (le titre n’était pas usurpé si l’on ne se trompait pas sur le sens de « Vice »), l’autre folle de l’Alaska qui donne des leçons de culs bénis et qui se retrouve avec une fille mère à la maison. Ah elle est belle la nation des cadors se dit Billy Bob. Doit bien se marrer l’autre naze de Ben laden dans les montagnes. L’a rien eu à faire cette fois. Les états Unis avaient implosé d’eux même. De l’intérieur. Ah s’il les tenait ces « philoucrates » comme disait Mam’, il leur étriperait la face et les intestins.

Et puis combien ils avaient engloutis en Irak et en Afghanistan. Des milliards. Il l’avait lu sur le journal, au bar, chez Suzy. Ben ils auraient été bien utiles là. Mais non … W. les avait tous niqué bien profond. Billy Bob n’en démordait pas.
Et puis si ce que ce communiste de Moore avait dit était vrai, que W. avait laissé tous les Ben Laden partir le lendemain du 11 Septembre … putain … ce serait le ponpon.
Billy Bob en avait parlé avec Will et Terence chez Suzy. Si ça continuait ils allaient prendre les armes. Ils ne se laisseraient pas déposséder comme des cons. S’il fallait finir comme des moins que rien, autant le faire dans un dernier baroud d’honneur putain.

Billy Bob poussa la porte de la maison. Mam’ était assise dans sa chaise. Elle lui demanda s’il avait faim. Il dit que non. Billy bob ressortit et alla dans la grange. Il alla chercher son vieux fusil. Il allait le nettoyer. On ne pouvait pas savoir, mais cela serait peut être utile. Faudrait mieux être armé face à la « philoucrateries ».

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