16 octobre 2008

Où l’on reparle de Nicolas (*)

Bien évidemment. Qu’est ce qu’elle croyait. Qu’on oublierait. Qu’on ne se rappellerait pas toutes ses belles promesses. Ces odes aux lendemains qui chantent, ces vertes prairies baignées de douces lumières, ces forêts luxuriantes, ces visages radieux aux sourires immaculés.
Oui, si elle s’imaginait tout ça c’est qu’elle était bien trop conne. Bien trop conne de croire ce qu’elle promettait. Bien trop conne de croire ceux à qui elle remettait les clefs de son destin.

Tous des proxo oui. Au début ils lui ont juste dit qu’il fallait être gentille, que c’était juste un sale instant à passer. Que bientôt son rêve se réaliserait.
Mais que voulez-vous, l’appât du gain les a juste pousser à en faire une poule de luxe. A croire qu’elle deviendrait la première avec des dents en or qu’ils s’empresseraient de lui arracher.
Ils l’ont tant et tant fait qu’elle en est morte je crois. Morte de l’intérieur. Son cœur s’est arrêté de battre depuis si longtemps.
Oh ils s’en sont bien aperçus, mais hélas les progrès de la science les ont aidés à la maintenir artificiellement en vie. Jusqu’à nos jours.
Et nous pauvres cons, nous les avons laissés faire. Nous les avons laissés lui pomper sa vie jusqu’à la dernière goutte tels des sangsues ou le plus scélérat des vampires. Nous avons fait celui qui ne veut pas voir. Nous avons été de ceux qui ne voient pas l’agression, le viol dans le même wagon.

Aujourd’hui elle est morte. Belle et bien morte. Personne n’est venu à son enterrement. Personne pour se recueillir devant son cercueil.

On a fait comme ci ce n’était pas arrivé.

Mais c’est arrivé.

Hélas.


© 2008 in Requiem for Marie Anne


(*) : Je crois bien que ce titre n’est qu’une arnaque de plus !

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