Ravish et le ministre

Demain … c’est ministre au boulot …

Attention … je ne dis pas qu’ils vont se mettre à bosser … non ! (Faut voir à ne pas déconner z’ami … tout de même ;-)))
Non c’est juste que nous allons avoir la visite du ministre du travail. Bon, personnellement, ça me fait ni chaud ni froid. Le Xavier y fait ce qu’il veut.

Par contre … on va être emmerdé, j’te dis pas z’ami.

Bon je te le dis quand même z’ami.
Parce que l’air de rien, les mesures de protection, le quartier en partie bloqué et interdit … je me demande combien de temps je vais mettre pour atteindre mon p’tit poste de travail.

Pendant ce temps, de l’autre côté de la planète, Ravish Rabisandranavare se demandait comment il allait bien pouvoir trouver la nourriture du jour pour sa femme et son fils. Perdu au milieu de son bidonville, il avait gagné à peine de quoi payer le riz la veille. Cela faisait une heure qu’il s’était levé et était parti à la recherche de n’importe quel emploi dans le dédalle des échoppes du bidonville. Pour l’instant, il n’avait rien trouvé.

Et tandis qu’après ma salade du midi, installé tranquillement à une table avec mon café et le journal du jour m’annonçant sa litanie quotidienne de faillites et de milliards trouvés sous les sabots de je ne sais quel cheval magique, je m’interrogerais dubitativement sur l’avenir du monde, Ravish sera fixé sur la possibilité de nourrir sa femme et son enfant.

Pendant ce temps, je crains hélas que le déplacement du ministre coûte au final au moins de quoi nourrir Ravish et sa famille pendant un an (si ce n’est plus). Ça me rendra encore plus dubitatif que je ne le suis déjà.

En attendant j’espère qu’un jour Ravish me pardonnera de ne pas crier plus fort, de ne pas crier à en rendre sourd le commun des mortels. (Oui je fais un peu le cabot … j’en fais peut être un peu trop … mumh, quoique !!!).

Sur ce … je te laisse z’ami … je retourne voir le débat capitaliste – anti capitaliste sur France 3 … (Je ne sais pas s’il faut leur parler des créances liées aux LBO des banques européennes … hein … non … on se le garde pour la prochaine fois …). Allez Tchô.