10 mai 2011

30 - 0



Mitterrand.
Il fut longtemps comme une sorte de mythe pour moi. Un mythe assez indéfinissable, et que je cerne encore difficilement.
Aujourd’hui, en dehors de lui reconnaître une intelligence qui s’est perdu chez l’homme politique, je dois bien avouer que le bilan n’est pas hyper positif. Pas négatif tout au plus ;-).

Je suis très dur envers ceux qui nous gouvernent (et de plus en plus en vieillissant). Critique et peu enclin à me laisser chloroformer par leurs prêches et beaux discours. La politique n’est pas un endroit où il fait bon s’empiffrer, se laisser vivre en vendant des illusions qui n’engagent que ceux qui les écoutent et discourir d’un ton condescendant dès qu’il y a la moindre tentative d’opposition de la part d’opposants ou de simples citoyens contestataires.
La politique « professionnelle » m’épuise. Ça ne devrait pas être un métier. D’ailleurs si c’était un métier, nous serions, nous citoyens, de très mauvais gestionnaires quant au coût face aux piètres résultats de nos « employés ».
Je peux chantonner sous ma douche, ce n’est pas pour ça que demain je vais décréter enregistrer un album, qui évidemment sera le meilleur de tout les temps.
Quand je vois Copé, qui nous dit qu’il rêve d’être président de la république depuis qu’il est tout petit, je pense plus à un illuminé (ce qui me fait peur) qu’à autre chose (quelle conscience, et quel projet politique peuvent bien exister à l’intérieur de la tête d’un môme de 10 ans pour lui faire ambitionner d’être président !!!).
Puis on ne devrait pas voir les même têtes 50 ans durant (Guillaume sort de ce corps !!!).

Bref Mitterrand fut cela en partie … mais pas que.
C’est cette infime partie de « pas que » qui fait que je le range un peu à part. Le fait, par exemple, que certains aient pu croire que les chars russes allaient défiler sur les champs Elysées. J’en rie encore aujourd’hui.
Je dois de plus avouer que ce 10 Mai 1981, du haut de mes 10 ans, hors de toute compréhension politique, je fus plus déçu pour Giscard qu’autre chose.
Cette empathie me perd souvent. Ce conservatisme latent (et sous jacent) peut être aussi.

C’était il y a 30 ans. Aujourd’hui je n’ai plus réellement d’espoir. Du moins en provenance de la politique (car vivre sans espoir, sans rêve … hein, à quoi bon ;-)). Rien en 30 ans ne s’est amélioré.
Je suis né à la fin des 30 glorieuses, et le constat est désespérant, puisque je dois le concéder, le monde me semble chuter … sans cesse. Il s’enfonce.
On nous dit que nous vivons plus longtemps, en meilleur santé. Si j’étais super ironique, je dirais que c’est pour nous exploiter plus longtemps. Gagnons-nous quelques années d’espérance de vie que déjà le système augmente la durée du travail d’autant.

Bref je m’égare … le thème étant Mitterrand, 30 ans après, où en est t-on avec Tonton ! La peine de mort (avec où sans … j’ai l’impression qu’au niveau résultat sur la violence, ça soit équivalent … alors autant sans), la 5ième semaine de congés … l’Europe et ses errements libéraux … Plus grand-chose en fait.
Finalement Mitterrand c’est plus une idée, un espoir de rupture qui finalement n’eu jamais lieu. La preuve que peut être, le monde politique ne fait que subir des diktats venant de mondes bien plus obscurs, souterrains.

Bon on arrête … c’est déprimant cette affaire … Allez zou, il est l’heure d’aller se sustenter, alors je te laisse z’ami … sur cette réflexion issue du film les sous doués : « Notre peuple vaincra » !
Tchô.

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