23 avril 2007

La machine infernale

Machines du diables … Abomination des temps modernes (oui … je plagie lamentablement …) … la machine électronique à voter (à la française ???) est un irrémédiable échec.

D’une manipulation peu aisée pour beaucoup (ça s’améliora peut être un peu avec le temps …) … ces machines de l’enfer ont plus fait contre elles que pour. Car d’après vous, entre lâcher une enveloppe au dessus d’une urne (2 secondes … pour les plus lents …) et voter sur une machine (même si pour les plus rapides 15 secondes suffisent), qui est le plus rapide.

Gagné. T’es trop fort z’ami.
Le reste des opérations n’est quant à lui pas accéléré. D’où perte de temps … au-delà du supportable.
Votre serviteur (Bibi si ça te fait plaisir …) c’est donc pointé vers 11 heures à son bureau de vote. Le 23, comme le nombre … Y voir un signe ;-)
Bref, jamais vu une queue aussi énorme (tu peux avoir une banane z’ami … c’est fait pour … détendre (pffuufff … je pouffe) l’atmosphère) … Jusque dans le couloir. Et le préau de l’école est plein. Au bureau d’a côté (le 21 !) ils attendent même dehors. Bref, il y a facile 70 personnes devant moi. Je regarde dans le préau. La machine est au fond. Etonnant, il n’y en a qu’une. Une et une seule, contre 5 à 6 isoloirs d’antan. Ça fait 5 minutes que je suis là et pas un pèlerin de passé. Encore 10 minutes, et deux personnes sont passés. J’ai bougé de 30 centimètres. A cette vitesse, j’suis encore là cette après midi, et je suis attendu à 100 bornes d’ici pour déjeuner. Je me taille en espérant qu’il n’y aura pas trop de monde en fin de soirée.

Tu parles. Monte là dessus et bois de l’eau fraîche. Retour vers 19 heures. Une trentaine de personnes font encore la queue. Déjà à l’entrée, tu montres pattes blanches. Un check point. Tu repars ensuite faire la queue avec ta carte d’électeur, ta carte d’identité et un bout de papelard avec ton numéro d’ordre sur la liste électorale et la page. Et t’attends debout, tu attends … tu attends … Quarante minutes plus tard (oui … 40 …) ton tour est sur le point d’arriver … ah non, …, y’à encore la dame qui a eu le droit de s’asseoir sur LA chaise, et qui se trouvait devant toi au check point, car elle ne tient pas bien sur ces jambes, qui doit passer.
Enfin c’est à toi … euh, à moi.
Tu tends tous tes papiers. La personne se met à hurler le numéro d’ordre. « DEUX CENT QUARANTE » … De l’autre côté de la table (5 mètres), un p’tit gars nerveux s’excite sur un truc style bottin. Il recherche le numéro « DEUX CENT QUARANTE ». 1 minute plus tard, après avoir retourné quelques pages frénétiquement, la chose est faîte, et il se met à hurler ton pedigree … du moins le mien en l’occurrence. « MONSIEUR BABOU » … (Diantre comme ce nom est court par rapport à l’original …) … La première dame ré-ouvre ma carte d’électeur, lit mon nom, et se met à hurler « EXACT » …
Je peux alors passer derrière la machine. Pas compliqué, …, mais ça me prend bien 15 – 20 secondes pour voter … Le temps d’appuyer sur le bon bouton (pas le carré avec le nom, pas le numéro en bas, mais bel et bien le petit rond sous le carré …), de vérifier dans le mini écran de contrôle (z’ont fait des économies la dessus ou quoi ??? 2 cm de hauteurs … faut pas être myope !) … puis d’appuyer sur le bouton de validation … et hop, le Babou l’a voté. D’ailleurs le pépère derrière son panneau de contrôle se met à le hurler … « A VOTÉ ». Ensuite tu vas au bout de la table (tu sais, là où se trouve le type qui passe sa journée à tourner les pages du bottin …) pour aller signer le (dit) bottin au travers d’une règle laissant à peine de la place au bout du stylo. Et toi, la dedans, faut que tu cases ta signature. Un médecin, un PDG (les mecs importants qu’essayent toujours d’en imposer avec leurs signatures) … y peuvent pas … c’est pas possible.

M’enfin, après tu récupères tes cartes et tout le toutim, tu dis au revoir … il est 19 heures 45, tu t’aperçois que la queue est aussi longue (45 minutes de trique les z’amis … un record mondial …) qu’à ton arrivée. Tu sais que Sarkozy va arriver en tête, Ségolène derrière. Mais pourquoi t’as perdu une heure aujourd’hui … (J’ai une collègue, elle y a passé (perdu) une heure et demie.). Une heure de bronzage. ‘Tain merde, …, c’est si rare au mois d’avril !

Pfuufff … des fois je vous jure, pour un si bon citoyen modèle que moi (oui … toi aussi tu peux pouffer z’ami) … c’est pénible ;-)))

Allez z’ami, en espérant que ces machines du diables soient abandonnées tant qu’elles ne sont pas en nombre suffisant, je te laisse.



PS : Putain … 1 heure de mon temps … une heure … j’y crois pas … j’y crois pas ...

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