7 juillet 2008

J'me fais d'la bile !

Que je te raconte z’ami.
Rentré d’Andalousie Dimanche dernier au soir, me voilà de retour au travail le lendemain, soit le 30 juin. Arrive le premier Juillet, jour pour moi assez chargé niveau boulot. Une bonne journée de 10-11 heures (je suis à la limite de ce que la législation permet, genre maxi 10h/jours ;-)))) … Le 2 juillet est prévu pour être à l’identique.
Je rentre donc chez moi bien crevé. Je me mets à l’aise (Blaise), dîne vite fait (blanc de poulet … ah, ah, ah … le sacripant …) et me mets devant le Dr. House … le vilain gentil médecin.

Il doit être 21 H 30 – 22 H 00. J’ai comme une douleur qui vient me prendre le ventre.
23 H 00 je ne sais plus comment me mettre. La douleur me ceinture … la ceinture abdominale, abominable … comme si j’avais mille et un poignards plantés tout autour de moi. ‘tain, j’en chie un max. Je ne trouve nulle position pour dormir, nul remède à ce feu qui me dévore de l’intérieur. Il n’est même pas dit que je n’ai pas versé quelques larmes.
Il n’y a rien à faire. Vers 3 H 00, alors que je fais les 100 pas (c’est sympa, © Gotainer) depuis des heures (c’est ainsi que je souffre le moins), me voilà rendu au toilettes pour une séance … « tiens … débarrassons nous du contenu de nos tripes » (Beurk … je sais c’est dégueulasse …) …
Je vais vraiment, vraiment pas bien. Je me dis que j’ai bouffé un truc pourri de la mort et me fait couler un bain chaud vers 5 H 00. Aucune amélioration. Pis … je m’engage dans une voie menant vers une lente détérioration de mon état.
6 H 00 … je crève sur place. J’enfile un jean, un T-shirt et une paire de basket. Direction les urgences.
J’en chie comme un turc (drôle d’expression … à part le type de toilettes … le turc y fait caca comme vous et moi). Je suis en sueur. Un p’tit quart d’heure de marche aux aurores et me voilà arrivé aux urgences liquéfié. Je dois avoir une tête de mort vivant. Je suis immédiatement (oui … tu lis bien … j’ai accolé les termes immédiatement et urgences … je sais … ça peut choquer et prêter à sourire … mais je jure que ça c’est passé ainsi …) pris en charge.
Je suis placé sous perf. La première étape et de faire cesser la douleur. On me prend aussi plein d’échantillons de sang. Au bout d’une demie heure … la douleur ne cesse pas … mais devient nettement plus supportable. Je vois un premier médecin qui me demande où j’ai bobo. Bêtement je lui dis. Il pense que c’est peut être mes reins. Mais ça lui paraît suspect. Il tâte ma vésicule (je ne vous permets pas … non mais !!! ;-))). J’ai un brin de réaction.
Je vais devoir passer une échographie (‘tain … première fois). Vers 8 H 30 je passe la dite échographie. Calculs dans la vésicule.
Entre temps je suis revenu aux urgences. Toujours sous perf. La douleur a quasiment disparu. Je vais peut être pourvoir partir. Le médecin revient. Il m’explique que j’ai des calculs dans la vésicule (qu'est ce qui lui prend à vouloir se la jouer érudite ... imbécile va !!!) et que je vais devoir prendre rendez vous avec un chirurgien avant de partir.

D’une pourquoi un chirurgien. De quoi il cause. J’ai plus mal là. Et de deux, pourquoi se souvient t’il alors que j’ai vomis et que par conséquent, il va quand même aller consulter un chirurgien.

9 H 00, le chirurgien arrive. Il me dit que je vais devoir être opéré (« NNNNOOOOONNNNNN !!! ») … car une vésicule qui « s’inflamme » est aujourd’hui considéré comme une vésicule qui ne fera plus que faire chier son corps d’accueil. Et que forcément, de nos jours on enlève le bordel. Point.
Bon je crois que j’n’ai pas trop le choix. On me laisse juste le choix du jour. Vendredi ou le Mercredi suivant. Entre temps le chirurgien a vu mon échographie. Il n’y a même plus a hésiter me dit t’il. Pas bon ça. Je prends vendredi. Je demande au cas où si je prends le mercredi, si je rentre chez moi et si ça me reprend. « Faudra juste revenir en urgence mon bon Monsieur ». Mais de toute façon j’ai pris vendredi. C’est direct l’hospitalisation.

Merde … j’ai pas prévu tout ça moi. Je suis venu quasi en touriste. Appel aux parents pour me rapporter tout le nécessaire. Appel à l’employeur pour lui dire que je suis désolé de le mettre dans la merde pour quelques temps … mais je vais me faire opérer. Putain de Dr. House … qu’est ce qui m’a pris de regarder ça … On m’a jeté un sort ou quoi !

Vers midi je quitte les urgences pour une chambre. Il y a déjà un locataire qui part se faire « ultrasonner » pour un calcul rénal. Il a l’air de baliser un peu (ce qu’il me confirmera après) … je m’installe. Je me balade avec mes perfs. Je suis mis au régime sans gras. Beurk. Le soir c’est soupe, biscotte et légume vapeur. Le lendemain … j’ai droit à un café avec biscotte. Pas terrible. Arrive le jeudi soir. Veille de l’opération. Dernier repas. Jambon, biscotte et endive à l’eau. Beurk, beurk et re-beurk ! Plus le droit de boire après la prise des médocs ...

Vendredi matin. Je prends ma douche bétadine rouge. La veille on m’a tondu le bide. C’te honte je suis imberbe. Je me repose ensuite sur mon lit. J’attends le brancardier. Il arrive à 11 H 00. Je pensais plus flipper pour une première. Je ne suis pas serein, mais je ne peux rien faire. Donc je laisse aller … ce sera sûrement une valse. Comme dans les films, les néons au plafond défilent. Ça fait bizarre. J’arrive au sas des blocs. Je change de brancardier. Je remonte un couloir au long duquel sont disséminés les blocs. On me gare sur un côté. Je reste ainsi bien une demie heure, trois quarts d’heure. C’est une vraie usine. Des patients arrivent, d’autres sortent d’un bloc intubé et partent pour ce que je pense être la salle de réveil. Ça rentre et ça sort des blocs. Je vois passer mon chirurgien. Il fait la bise à une infirmière. On dirait bien que je vais passer dans le bloc de derrière. Il vient rapidement me voir et me demander comment je vais. « Bien » … que répondre d’autre.
11 H 56, on pousse mon brancard dans le bloc. Je glisse sur la table d’opération. On m’attache les jambes (tiens ça fait salle de torture aussi !!!) … on améliore l’orientation de ma perf qui est mal placé vis-à-vis du type d’opération qui m’attend. L’anesthésiste, un gentil moustachu et son assistante me détendent un peu. Hop respirez un peu d’oxygène pour vos poumons. L’infirmière me dit que je vais voir de belles blondes pulpeuses. Je fais la moue en souriant. Elle me dit que j’ai bien raison de préférer des petites brunes avec des p’tits seins comme elle et sa collègue. L’anesthésiste apparaît au dessus de moi et me dit qu’il m’emmène vers l’olympe avec la drogue du violeur. L’infirmière lui demande « Tu déconnes ? ». Il lui répond : « Non, c’est le même principe … » … c’est la dernière chose dont je me souviens.

Je me réveil tranquillement, comme après une bonne nuit de sommeil. Aucune réaction bizarre dont on pu souffrir mes amis ayant subit des anesthésies. Je suis bien content. Mon ventre me tire. Je soulève ma blouse … et découvre cinq pansements. J’ai une petite douleur qui arrive. A droite et à ma gauche deux autres brancards. Celui de droite semble souffrir un peu. Opération du genou avec pose d’un morceau de prothèse. Il a reçu de la morphine. Il dit que ça lui coupe la douleur au dessus du genou mais pas en dessous. Il me demande le type d’intervention que j’ai subi. Je lui réponds « ablation de la vésicule ». Un infirmier vient me voir. Me demande l’échelle de la douleur. Je lui réponds que ça commence à tirer et que ce n’est pas agréable. Il me met une petite dose de morphine. Il repassera quelques temps après pour m'en remettre une p’tite dose. Drogué que je suis.
Je repars le premier de la salle de réveil. Me revoilà dans les couloirs aux néons, puis dans ma chambre. Je suis presque seul, mon colocataire sors. Pas le droit de boire. En sortant de la salle de réveil une infirmière m’a mis un coup de spray rafraîchissant sur la bouche. Pas le droit de manger. Le soir, je suis autorisé à prendre un fond de verre avec mes cachetons. Perf pour la nuit avec anti-douleurs. Je dors relativement bien. Vers 5 H 30, on vient me prendre la tension. Elle n’est pas trop mauvaise par rapport au 18 que j’avais quand je suis arrivé aux urgences.
Samedi. Le médecin passe en fin de matinée. Je n’ai pas bu et manger depuis 36 heures … mais ça va (et puis y’a les perfs …). Youpi … je vais avoir droit à une colation légère et je vais être déperfusé. Le ventre me tire un peu (m’ont fait un deuxième nombril dans mon nombril …). Je sors dans deux jours si tout se passe bien.

Et nous y voilà … je suis sorti ce matin. J’en ai encore pour deux semaines. Je ne parlerai pas du petit vieux qu’est devenu mon colocataire et qui quand il m’a aperçu en arrivant a déclaré « Mais y’a quelqu’un d’autre » et qui n’a pas cessé de râler pendant deux jours, ni de mon ultime coloc qui était un ronfleur King size qui a ronflé comme c’est pas permis et m’a empêché de fermer l’œil de la nuit. Mais c’est derrière. Je suis à la maison … et je vais aller faire une sieste.

Content de te revoir z’ami. A la prochaine, là je suis un peu fatigué. A plus.

3 commentaires:

ROSA E OLIVIER a dit…

Piú giú, in fondo alla tuscolana...!?...passavo per un saluto!

Anonyme a dit…

Qué ???

Anonyme a dit…

J'aime bien les anéthésistes, je trouve qu'ils sont toujours plein d'humour :)

Ah ouais, comme tu dis: te fais pas d'bile... et profite bien de tes vacances prolongées (fainéant, va!) :op