22 octobre 2006

A toi connard

Oui à toi … qui dans ta flamboyance a aujourd’hui frôlé d’un mètre mon poing dans ta gueule et le rôle d’assassin … que la justice élégamment (ou pas!) appelle « homicide involontaire ».

A toi espèce de chauffard qui pour moi ne mériterait rien d’autre que d’être transformé en piéton éternel si je suis dans un jour gentil … en tétraplégique cloué dans un fauteuil dans mes mauvais jours. Oui à toi je dédie mon mépris le plus vil. Toi, sûrement, pas content de devoir stopper ton véhicule en pleine ville derrière un bus et une autre voiture à l’arrêt … tu décidas de les doubler. Bravo abruti … Aucune visibilité … et va y Fangio que je vais te griller ces cons. Mais voilà … le bus il s’est arrêté pour laisser traverser une mère et son enfant à vélo … à un passage piéton. Je ne te rappellerais pas ton code de la route … mais je t’invite grandement à le relire. Bref … te voilà lancé tel un parfait connard … vers le passage piéton … L’enfant sur un signe de sa mère s’élance pour traverser, le bus s’étant arrêté pour les laisser passer et que rien n’arrive en face … derrière le virage … que la mère voit elle … et toi pas.
Moi je suis à une intersection … au niveau de l’arrière du bus. Je m’arrête pour tourner … Et là tu passes devant moi … tu accélères … Je vois déjà la tragédie arriver … Je n’ai même pas le réflexe de klaxonner … (et je m’en veux encore à l’heure où j’écris …) … Finalement tu vois enfin l’enfant. Tu piles comme le connard que tu es. L’enfant, qui sur le coup a sûrement sauvé sa vie … s’est lui déporté sur sa droite … A-t-il senti ton arrivée … je ne le sais pas … mais qu’il n’ai pas traversé tout droit (donc sur le passage piéton) est un miracle. Toi tu finis ta course au milieu de passage piéton. Le mère s’avance pour rejoindre son enfant et commence à t’engueuler … Toi, tu continues dans ton attitude de couard … tu gueules … tu l’engueules elle … Mais t’as quoi dans ta tête connard … Tu devrais faire figure basse … t’excuser … te taire … Mais non, tu l’engueules … Elle arrive de l’autre côté de la route … Toi tu enclenches la première et disparaît … A cet instant la mère lâche son vélo et se met à fondre en larme … son fils (il devait avoir 5, 6 ans) se lance dans ses bras. Cette mère qui vient de voir ce qui lui est le plus cher, à deux doigts de disparaître … m’émeut au plus haut point. Cette peine là, mériterait que je m’élance derrière toi … pour te peler la barbe poil par poil histoire que tu comprennes un peu … (oui il était barbu … mais ne voyez ici aucune attaque contre des individus à forte pilosité faciale …).

C’est sur cette image que je du partir … la voie étant à ce moment dégagée. Et là, à la réflexion … j’aurais peut être du aller lui dire deux, trois mots pour la réconforter … Car elle pleurait … des larmes qui m’ont fait mal … Et sans la connerie d’un connard (ben ouais … c’est ce que fait un connard … c’est étymologique !), ces larmes n’auraient jamais coulé …

Alors oui toi connard … ne repasse plus dans le coin … au risque de constater … que parfois … je peux avoir des réactions épidermiques … qui peuvent me conduire à peler des barbes poil par poil, par exemple …

Sur ce les z’amis … je vous laisse … soyez prudent sur la route … l’incivilité est hélas encore bien présente de nos jours … dans moult domaines … See you next time.

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