24 janvier 2006

When I was ashamed ...

Il en va ainsi de la vie … On se fait refiler des trucs en forme de patate, de chaîne … bon, on se fait refiler des trucs, quoi !
Récemment, il vint à l’esprit de certaines personnes de demander une ch’tite histoire où la honte vous est montée rapidement aux joues. Evidemment, la n’hollandaise ne pu s’empêcher de transmettre cette plaie à tout plein de monde … (et plein ici prend tout son sens !) …
Et moi, blaireau, par pur esprit de sympathie j’ai dit que j’allais y réfléchir … Mais je dois bien avouer que j’en ai pas beaucoup de souvenir … du moins dans cette catégorie … Sûrement une faculté surnaturelle à oublier tous affronts …

Donc en cherchant bien je me suis souvenu d’une micro honte datant du début de l’adolescence.
J’étais, par la grâce du travail de maman et de son Comité d’Entreprise (Ah, enfin une chose utile !!!), allé en colonie de vacances du côté de Thonon les bains et de son lac, et de ses montagnes. Et là, vous savez quoi, …, y’avait des filles. Si !
Mais puisque je vous le dit, …, y’avait de charmantes filles. Mignonnes, et tout et tout …
Bref, m’étant rapidement fait quelques amis parmi la gente masculine dès les premiers jours il était temps de s’intéresser à la partie féminine. Donc tels des playboys de bac à sable pré pubères fraîchement éclos, nous entamions notre parade de séduction. Tels des paons que nous n’étions pas, nous essayions de faire la roue du mieux que nous pouvions, sans nous douter un instant que nous n’en avions pas encore le plumage. M’enfin, nos tactiques balbutiantes ne semblaient pas franchement au point. Il est clair qu’au niveau du ramassage des feuilles mortes, nous étions largement équipés. Au bout d’une dizaine de jours, on ne pouvait pas dire que les résultats étaient fantastiques. En plus nous partions pour quelques jours de randonnée, autant dire pas le meilleur moment pour montrer qu’on est … hein, vous voyez …
Bref, voici qu’à fanfaronner, me voilà à avoir maille à partir avec une vilaine petite grognasse de la bande qui visiblement n’était pas du tout emballée par mon charme mystérieux. Le pire c’est que je ne crois pas moi non plus avoir fait ostensiblement usage de mon charme envers elle. Bref voilà que nous en venons presque au main (du moins elle, …, étant gentleman de nature, je réfute que mes mains servent à de telles activités sur le corps d’une femme) et que la petite me bouscule de toutes ces forces. Cet excès de virulence eût pour effet de me propulser vers une tente fraîchement montée et de me faire choir lamentablement sur cette dernière. Déjà, un brin de honte s’empara de moi. La grognasse venait de me déshonorer devant le parterre masculin et féminin. Mais plus grave, je venais de bousiller un piquet de la tente. Sur ce, l’encadrement, arriva (sûrement sorti d’un sous bois adjacent où eux, jeunes adultes consentants, devait sûrement se livrer à une vaste étude anatomique réciproque) et s’égosilla :

- Ah ben c’est malin bande de buses … Et ben vous n’avez plus qu’à aller dans les bois chercher de quoi faire un piquet de fortune !

Tout penaud, je parti donc armé de mon canif vers les bois environnant (ce qui ne manquait pas !). La grognasse fit mine de me suivre. La gente masculine enflait déjà ces poumons afin de nous lancer un « Oh les amoureux » quand je pris la décision de rejeter ma grognasse : « Non toi reste ici … t’es une vraie plaie … ». Chose qu’elle ne se fit pas dire deux fois.
Et ainsi tel un noble seigneur, je m’en fus à la recherche du piquet de remplacement. Chose faite, feu de camp et dîner avalé, nous nous en allâmes nous coucher sous nos tentes. Evidemment, mes blaireaux de camarades me vannèrent en n’en plus finir sur « C’te honte que t’as eu cette après midi … Elle t’a bien niqué la grognasse » … Postulat qu’évidemment je contestais pour la forme, …, mais qu’au fond de moi je savais bien réel. Et nous voilà engagé sur une discussion à n’en plus finir, avec un volume sonore dont nous ne maîtrisions plus le potentiomètre. Evidemment, cela dérive sur nos attirances respectives envers la gente féminine composant notre groupe. Et voici mes deux camarades de tente, de faire leur choix. Moi-même pour conclure je me mets à dire que : « Ben moi, je préfère Isabelle (Avouons que précisément, …, de nos jours … je ne me souviens plus de son vrai prénom …, alors isabelle ça sonne bien … et ça va bien avec le souvenir que j'ai de ses yeux, …, si vous voyez ce que je veux dire), …, elle est mignonne je trouve ».
Sur ce nous parvinrent les douces voies de nos voisines de tente que dans notre « enflammage » nous avions un peu oublié : « Ouais ben dans vos rêves … et puis vos gueules ! ».
C’te deuxième honte … (bien que celle là soit plus collective) … Après on a plus moufeté de la soirée. Direct au roupillage sans gloire.
M’enfin, le lendemain, nous fîmes comme si de rien … et effectivement nous reprîmes le cours de nos vacances avec la ferme intention de poursuivre et persévérer dans cette voie, parce que parfois, …, hein, …, faut quand même le dire, …, c’est bon la honte.



« Talk Talk – Such a shame »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tippie> Oups c'te honte (one more) ... vamos a rectifiar la tira (attention ceci n'est pas une langue étrangère ...)

A +