29 novembre 2006

Vagabondages

Le soir tombe bien tôt ces temps ci. Du moins sous ma latitude du moment.
La circulation n’est plus qu’un immense serpent vaniteux, qui n’arrive quasiment plus à se mouvoir. Sclérosé qu’il est, les voitures le composant ne font que vicier jour après jour l’atmosphère dans laquelle il évolue. Lentement mais sûrement. Et moi frêle (Oh … au fond on se moque pas … sinon j’en déduirais que ma ligne ne semblerait pas en adéquation avec ce que je viens de dire … et cela s’avérerait alors fâcheux … pour la votre … si vous voyez ce que je veux dire, …, non mais !) petit humain, j’évolue dans ses entrailles. Lentement, très lentement. J’y perd mon temps et de mon humeur. J’y perds le sens de ma raison. Mon esprit s’évapore, se transmute en une nébuleuse ultra floue. Pas d’idées précises, mais des bribes de pensées. Des regrets, des souvenirs. Peu de joies. Trop peu dans ces moments là. Je ne sais pas réellement pourquoi. Mais trop peu.

Ce soir, alors que j’essayais par je ne sais quel raccourci, détour (ça me rappelle quelque chose ça !!!) que finalement je n’ai pas franchement trouvé, mon esprit partit … pouffff … a plus … libre qu’il était …
Comme bien souvent, il prit la direction du cœur, mon éternel tord boyaux … et il se replongea dans des souvenirs. Doux amer. Comme il se doit. A l’époque (une nième … car j’en n’ai pas eu qu’une … hélas !) ce satané organe était encore en éruption pour une belle … une très belle même. En tous cas, bien trop pour nous. Mon cœur et moi. J’vous raconte pas la douleur à l’époque. Des bas, des bas, des bas (et pas en dentelles ceux là !) et pas un seul haut. Cruels émois, n’est-il pas !

Mais la question, est de savoir pourquoi le petit malin la haut, qu’a la lumière et le gaz à tous les étages, bref tout le confort moderne, pourquoi ce petit fumier s’acharne à faire revivre ces heures peu glorieuses, ces heures douloureuses d’une vie. Je m’interroge souvent de retour à la réalité. Déjà les souvenirs y sont moins douloureux. Le visage de la belle ce soir était finalement enjôleur, une fois les larmes, la douleur évacuée. Doux amer. Je vous l’avais bien dit (si … je l’ai bien dit … si même très bien …).
N’empêche que je ne sais toujours pas pourquoi c’est ces souvenirs qui reviennent. Une propension au pessimisme excessive ? Une vie ayant finalement eu plus de peines que de joies ?
Pourtant je pense ne pas être malheureux. Faut pas déconner. Pas heureux par rapport au concept initial interne de ce qui est à mes yeux une belle vie, mais là on entre dans le chipotage du nanti que je suis obligatoirement.

Bref mon esprit vagabonde. Se perd. Sûrement par manque de buts, de choses précieuses à préserver et à garder aux creux de mes mains. Je ne sais même pas si un jour j’en aurais. Mon pauvre petit garçon, qui tourne autour de son nombril. Des fois ça me fait peur tiens. Le vide fait toujours peur, non !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tippie> JB ... JB ... si on parle alcool, cela aurait pu ... Mais là, rassure-toi, ..., il n'en est rien ;-)

Juste la pluie, le crachin, le noir et les embouteillages !!!

Un instant plus mélancolique ... une paranthèse ... Une prise de pouvoir de mon esprit inconscient ... qui ne m'a pas l'air si inconscient que ça ... le gredin !

Sinon à part ça ... euh on verra plus tard ... :-)

La bise et à plus, ..., reine du Roman Photo !