29 avril 2006

Crying Babou

Il est un programme télévisuel qui a le don de me faire avoir les larmes aux yeux. C’est con, mais c’est comme ça. C’est sur M6. Et c’est l’hôpital des enfants. Cette lutte pour une vie meilleure, voire une vie tout court, me fait chialer comme une madeleine (Si tant est qu’une madeleine puisse pleurer … alors disons au cas où, « chialer comme une merde » … mais la remarque vaut aussi pour celle-ci !). J’attrape souvent les rediffusions nocturnes. Et je me retrouve comme un con, seul dans ma chambre à verser ma larme, parce que certaines situations me paraissent si injustes. Comme cette mère de famille qui donne naissance à deux jumeaux (des faux, …, un garçon et une fille) … mais le garçon ne vivra à peine que dix minutes. C’est con, mais rien que d’y repenser, ma petite larme vient se répandre une nouvelle fois sur ma joue. Mais ce n’est rien face aux larmes de cette mère qui un enfant mort dans les bras et un autre vivant dans le couffin à côté de son lit pleure … pleure … pleure … à me faire éteindre ma télévision. Ç’en était trop pour mon voyeurisme malsain. Cette intimité n’aurait jamais dû franchir les murs de cette chambre d’hôpital. Certes, à aucun moment on ne voit son visage, …, mais je me suis senti doublement mal. La situation de perte d’un nouveau né, donc d’une mort qui n’est, du moins dans ma vision des choses, pas dans l’ordre « normal » de celles ci … de la vie … Et ce chagrin que j’ai regardé … que j’ai écouté. Les pleurs d’une mère qui était passée l’espace d’un instant du bonheur à la plus cruelle douleur. Elle n’aurait du que lui être personnel.
Cette semaine, c’était un petit garçon né avec une malformation cardiaque, qui n’avait pas été décelé, et qui aurait du l’être. Les parents sont là, inquiets. Leur enfant décédera 10 jours plus tard. Un petit texte nous l’apprendra … sobrement.
Mais il y a aussi des joies, des instants d’espoirs. Comme ce petit africain qui atteint d’une malformation aux jambes est opéré afin de lui réparer. Il n’a pas fini de souffrir, mais cette association, ces bénévoles qui reçoivent par chez nous ces enfants défavorisés d’Afrique, me font alors couler une petite perle de joie. Ça réchauffe un peu mon cœur. En fait, un résumé de la vie. De notre infime « préciosité » à la taille de l’univers, …, du temps … Nous sommes poussières.

Bref, tout ça pour conclure que comme Vinvin, j’ai un rapport à la mort un peu spécial. Elle m’effraie quand elle n’est pas juste, pas dans l’ordre des choses. Je ne sais pas si j’accepterais qu’un de mes enfants (que je n’ai pas … aux dernières nouvelles) vienne à mourir alors que je suis encore vivant. Ce n’est pas dans l’ordre des choses. Malgré que je sache que cela est inéluctable, que cela peut arriver … je n’arrive pas à l’accepter. Peut être est-ce lié à ma pseudo éducation religieuse (J’ai été dans un lycée tenu par des Marianistes) contre laquelle finalement je me suis rebellé (pour faire bref, …, on ne peut pas enseigner que Dieu est amour, tolérance, etc., sans en avoir une once … pas tous … mais certains si …) … car à force de tout expliquer par dieu, par ce qu’il aurait soit disant dit … on se rend compte que le message est trahi dès l’origine. Que les « Dieu est amour », que les « aimez vous les uns les autres » soient de belles paroles à dire,..., à pratiquer, c’est une autre paire de manche (Tiens, ça me rappelle une passe d’armes entre Bruno Gaccio et Ellie Chouraqui qui ne cessait de dire à chaque phrase « Dieu a dit … » … quand le gars Bruno, bouillonnant à n’en plus pouvoir lui a dit « Dis donc, …, moi dieu il m’a rien dit … rien ne me prouve qu’il a vraiment dit ce qui est écrit … va savoir si c’était pas un illuminé qui a écrit les saintes écritures … Tu n’en sais rien … Tu as une foi, je la respecte, mais ne m’impose pas comme vérité des choses qu’on ne peut prouver … » … du moins c’était à peu près le sens de ses propos). Comment dire que dieu est amour quand il enlève à une mère un enfant qu’il vient de lui donner à peine 10 minutes auparavant.
Je n’arrive tout simplement pas à intégrer cela. Je n’y peux rien. Alors nous avons peut être un créateur, …, mais toutes les soit disantes règles l’accompagnant, …, je suis désolé … mais je laisse ça à ceux qui ont le foi. Et je verse ma petite larme à toutes ces petites injustices qui ne sont pas dans mon ordre des choses.


Sur la constatation de cette joue humide, je te laisse z’ami. Il est vrai que je pourrais tout simplement éviter de regarder cette émission, mais en même temps, tu sais qu’elle est la vraie valeur de la vie, de nos vies. Je t’embrasse chaleureusement. Humainement. A plus.

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